jeudi 6 avril 2017

Floraisons en mois de Germinal



Première semaine d’avril, passage Beslay.
Sur fond de marteaux-piqueurs (gilets jaunes et casques rouges s’activent rue de la Folie-Méricourt), le passage Beslay a doucettement ralenti. Les enfants en vacances sont moins nombreux dans les écoles et les ateliers en plein air marquent une pause.


A 150 millions de kilomètres de là, le soleil est encore un peu timide, mais la lumière s’impose peu à peu sur les nuances pigmentaires des jardinières.



Au Jardin des connaissances, de nouvelles plantes ont poussé, à commencer par de petits moulins à vent offerts par LaBel Recup’.



Quelques campanules ont aussi été replantées et on attend avec impatience les radicelles de capucines semées, qui devraient vite percer la terre en quête de lumière. Moins protégées qu’une rose par de petites pancartes tentant d’imposer le respect, elles vont quand même devoir se battre un peu…


Sur les murs, on a vu sortir de nouvelles espèces qu’on ne trouve qu’au Jardin des connaissances :
D’abord, il y a l’arbre à coccinelles qui garde l’œil ouvert. Chacune de ses feuilles a été dessinée par un convive de la Fête des coccinelles du 26 mars. Certains d’entre vous reconnaîtront la leur.


Ensuite, une nouvelle espèce de coccinelle est venue s’ajouter aux 6000 existantes. Je vous présente la coccinellae sapiens.


Puis, des feuilles soufflées par le vent depuis les rues voisines remercient les artistes et les commerçants qui nous ont prêté main-forte pour ces premiers enjardinements.






Enfin, comme les panneaux électoraux viennent tout juste d’être installés sur les trottoirs, on s’est dit qu’il était grand temps de parler un petit peu de la république.



Voilà. 
Ce matin, avec mon appareil photo j’ai monté et descendu le passage plusieurs fois pour conserver en images ces toutes premières floraisons qu'on attendait. J’ai pu aussi constater que le chien propre indiquait désormais le chemin des poubelles.


Et puis — surprise ! (les jardins sont ainsi, souvent prolixes en petits miracles) —  alors que j’allais quitter le passage vers le soleil de la rue de la Folie-Méricourt, je découvris, blotti à l’abri du vent entre deux colonnes d’eau, tout embrasé dans son coin d’ombre, un cœur qui se cachait à peine.
On ne sait rien de lui sinon un nom — Low —, mais cette fleur sauvage m’a chauffé le cœur ! Bienvenue à elle dans le Jardin des connaissances.

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